Description
Le Défi Training School vous propose du 6 au 27 mai prochain une formation en journalisme citoyen. Approuvée par la MQA (Mauritius Qualifications Authority), elle est ouverte à tous, jeunes, moins jeunes, étudiants, professionnels de divers secteurs, représentants des ONG, ainsi qu’aux animateurs sur les réseaux sociaux. Le journalisme citoyen permet aux citoyens d’attirer l’attention du public ainsi que des autorités sur des sujets de proximité qui ont peu ou pas d’écho dans la « grande presse ».
Les citoyens qui estiment avoir des informations d’intérêt public à partager, un éclairage ou une expertise à mettre en avant, sont les bienvenus à cette formation. De même, tous ceux qui projettent de se lancer dans le journalisme citoyen ou qui possèdent une certaine expérience peuvent s’inscrire.
La formation est aussi ouverte à ceux qui veulent comprendre les rudiments de la pratique journalistique. Les stagiaires auront l’occasion de comprendre les bases du storytelling sur le web en version écrite, audio et vidéo.
Formation de Niveau 1 : les règles de l’information
La formation de niveau 1 sera étalée sur quatre sessions de deux heures, les samedis 6, 13, 20 et 27 mai prochains au siège du Défi Training School, en face de Radio Plus, rue Labourdonnais Port-Louis. La session pour le premier groupe (Batch 1) se tiendra de 9 h à 11 h et pour le 2e groupe (Batch 2) de 11 h 15 à 13 h 15. Le coût de cette formation est fixé à Rs 3 000 par stagiaire.
L’enregistrement est ouvert sur le site www.training.mu. Date limite des inscriptions : 5 mai.
« La multiplicité des plateformes sur les réseaux sociaux, de TikTok à YouTube en passant par Facebook, Instagram et Twitter, offre aux citoyens la possibilité de s’exprimer librement. Encore faut-il savoir présenter une information et en respecter toutes les règles, » explique Abdoollah Earally, qui dirigera les ateliers.
Journaliste de profession en tant que correspondant de Radio France Internationale et de France 24 et détenteur d’une Licence de journalisme multimédia de l’Université de Lille, Abdoollah Earally souhaite habiliter les internautes à mieux raconter les informations qu’ils souhaitent partager en respectant pleinement les règles et l’éthique journalistiques.
La formation sera pleinement multimédia et survolera les techniques de l’écriture, de l’audio et de la vidéo. Durant cette formation de niveau 1, les apprenants auront l’occasion de se familiariser avec les rudiments du journalisme, notamment comment formuler une information, quelles sont les conditions à respecter pour que l’information soit fiable, respectueuse, éthique, équilibrée et surtout d’intérêt public.
Cet exercice s’inscrit aussi dans le projet de participation du Défi Media Group à l’éducation des citoyens aux médias.
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Questions à Abdoollah Earally, formateur : « Le journalisme citoyen fait remonter des informations peu suivies par la grande presse »
Ancien présentateur de Radio Plus et chef du service multimédia de l’express, Abdoollah Earally est aujourd’hui formateur en journalisme multimédia. Il pratique encore son métier en tant que correspondant de Radio France Internationale et de France 24. Diplômé journalisme multimédia de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, il a toujours porté un intérêt particulier aux nouvelles pratiques journalistiques.
Pourquoi une formation en journalisme citoyen est-elle devenue nécessaire à Maurice ?
Parce qu’on se rend compte que les citoyens mauriciens se sont appropriés les plateformes numériques. Ils prennent avantage des réseaux sociaux en partageant des informations très utiles aux citoyens. Mais il y a aussi ceux qui font tout et n’importe quoi avec des risques que nous connaissons tous. C’est-à-dire diffusion d’une information approximative, voire fausse et préjudiciable.
Une formation pour expliquer d’abord c’est quoi une information, comment la vérifier et pourquoi la partager, sera utile à ces diffuseurs. Elle servira à ceux qui veulent comprendre les fondements d’une communication d’intérêt public. Et qui sait, cette formation peut susciter de nouvelles vocations.
Le citoyen peut-il faire du journalisme sur les réseaux ?
Un journaliste s’intéresse aux informations qui ont un intérêt pour la société. Il est investi d’un mandat d’intérêt public. Son attention est attirée par des informations pratiques comme la réouverture d’une route, le lancement d’un dispensaire dans une localité et encore l’absence d’eau potable dans une région, etc. Il s’intéresse aux activités des agents publics et des industriels. Sa mission consiste aussi à demander des comptes aux gouvernants, donc aux élus nationaux et locaux.
Mais pour beaucoup de raisons, il y a beaucoup d’informations qui échappent aux journalistes. Du coup, avec l’accessibilité des réseaux sociaux au grand public, le citoyen peut faire remonter ces informations-là. Il ne s’agit pas forcément des informations qui intéressent la masse, mais elles sont vitales pour des habitants d’un village, d’une localité ou pour un corps de métier.
Une pollution nuisible aux habitants d’une petite localité peut ne pas intéresser la grande presse. Mais un citoyen est capable de rendre visible ce danger grâce aux outils numériques et aux réseaux sociaux.
Est-ce du journalisme alors ?
C’est une forme de journalisme, parce qu’il s’intéresse au sort des citoyens et fait remonter des informations de proximité qui peuvent intéresser éventuellement la grande presse et pousser au final les autorités à agir. Le citoyen possède désormais quasiment les mêmes outils qu’un journaliste professionnel. Il a accès aux réseaux sociaux et aux mêmes moyens d’écriture, d’enregistrement et de montage audio et vidéo.
En revanche, il est important qu’ils comprennent la méthode, les règles de base d’une communication journalistique. C’est-à-dire comment structurer la rédaction d’une information, comment sourcer ses informations, les vérifier. Il est aussi important de savoir éviter le piège des rumeurs et de respecter l’équilibre et les sensibilités.
Une information destinée aux citoyens obéit à de nombreux critères de recherche et de diffusion dans le fond comme dans la forme.
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Session 1
C’est quoi une information ?
Différence entre info grand public et info de proximité.
Quelles sont les règles de diffusion d’une information ?
Durée : 2 heures
Session 2
Distinguer l’information privée à l’information publique
Comment vérifier une information ?
Comment formuler/écrire une information ? (1ʳᵉ partie)
Durée : 2 heures
Session 3
Quel matériel et comment l’utiliser ?
Les règles de base pour bien mener un « live ».
Comment écrire une information ? (2ᵉ partie)
Durée : 2 heures
Session 4
Qu’est-ce qu’un lieu public et un lieu privé ?
Les techniques de base pour soigner le visuel, travailler la voix et la diction.
Comment écrire une information ? (3ᵉ partie)
Durée : 2 heures
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